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La DG Navigation facilite la transition vers un transport maritime plus vert

Le secteur maritime se prépare à faire de la transition vers des carburants durables une réalité. Les armateurs et les ports belges prennent déjà des mesures concrètes, mais d'autres acteurs du secteur entreront tôt ou tard en contact avec cette transition. C'est pourquoi la DG Navigation du SPF Mobilité et Transports a réuni les acteurs belges lors d'un événement ce mardi 18 avril. Les différents ports et armateurs belges ont présenté leurs projets et initiatives en cours. L'expertise internationale était également représentée, avec Jesse Fahnestock du Global Maritime Forum.

Routes maritimes vertes

SpeakerLe 10 novembre 2021, Monsieur Vincent van Quickenborne, ministre de la Mer du Nord, a signé la Clydebank Declaration lors de la COP26. Avec 23 autres pays ambitieux, la Belgique s'est engagée à créer ce que l'on appelle des Green Shipping Corridors. Ce sont des routes maritimes entre 2 ports au minimum, sur lesquelles au moins un navire navigue sans aucune émission.

Selon la Clydebank Declaration, ce sont 6 routes au moins qui devront être opérationnelles dans le monde d'ici 2025. L'intention est d'augmenter à la fois le nombre de navires par route et le nombre de routes d'ici 2030. La DG Navigation accompagne les ports belges, les armateurs et les autres parties prenantes dans cette transition.

Premières réalisations des ports belges

Les ports belges prennent déjà des mesures concrètes pour la création de premiers Green Shipping Corridors. Par exemple, le port d'Anvers s'est rapidement associé au port de Montréal, au Canada, pour créer un corridor maritime vert à travers l'océan Atlantique.

North Sea Port – Ghent, quant à lui, a conclu un partenariat avec le port suédois de Göteborg. En très peu de temps, ils ont convaincu divers partenaires impliqués, tels que les armateurs, de réaliser ensemble un Green Shipping Corridor.

Enfin, le port d'Ostende peut se targuer d'une première mondiale : la première station de soutage d'hydrogène pour Crew Transfer Vessels, dont le CMB.TECH Hydrocat 48 sera un premier client. Ce navire amène l'équipage du port aux parcs éoliens offshore.

D'autres routes et initiatives sont également déja envisagées par ces trois ports.

Les armateurs belges en tant que pionniers

SpeakerNos armateurs sont également précurseurs en matière de technologies vertes et de carburants. L'Hydroville, le premier navire à passagers propulsé à l'hydrogène, a déjà pris la mer en 2017. Aujourd'hui, on construit aussi des navires belges qui pourront naviguer à l'ammoniac ou au méthanol, dès que ce type de carburant sera disponible.

En collaboration avec des entreprises belges, telles qu'Anglo Belgian Corporation et Exmar entre autres, des recherches sont actuellement menées sur de nouvelles technologies susceptibles de rendre le transport maritime plus durable. Par exemple, Exmar a récemment développé un transporteur de CO²: un navire capable de transporter le CO² capturé vers un endroit où il pourra être traité.

Des partenariats sont également conclus à l'étranger pour la recherche et la production de carburants verts. La production d'hydrogène vert par CMB Tech en Namibie, ou par DEME à Oman, sont des exemples concrets qui témoignent d’un travail de la Belgique en tant que pionnier international.

En route vers un transport maritime sans émissions

Il se passe beaucoup de choses dans le secteur maritime. Ces projets et initiatives garantissent que davantage de carburants et de technologies vertes voient le jour, de sorte que les navires qui ne naviguent pas sur des lignes fixes pourront bientôt naviguer sans émissions. L'objectif ultime est d'éliminer complètement les émissions du transport maritime d'ici 2050. Un long chemin reste à parcourir, mais la DG Navigation continuera à soutenir l'ensemble du secteur maritime belge à chaque étape du processus.

Vincent Van Quickenborne, vice-premier ministre et ministre de la Mer du Nord : “Le secteur du transport maritime doit également faire des efforts pour réduire considérablement les émissions nocives. La Belgique prend déjà les devants dans la transition vers une navigation verte et sans émissions. Avec 23 autres signataires, j'ai signé la Clydebank Declaration à Glasgow en novembre 2021. À la fin de l'année dernière, la Belgique et la Suède ont uni leurs forces pour créer un corridor vert entre le port de la mer du Nord à Gand et le port de Göteborg, et ont désormais l'un des corridors les plus avancés au monde. Les ports d'Anvers-Zeebrugge et d'Ostende ont également plusieurs initiatives en cours. L'objectif est d'établir au moins six corridors de ce type dans le monde d'ici 2025, chacun entre deux ports ou plus. Et de nombreuses autres routes devraient être opérationnelles d'ici 2030.”

Peter Claeyssens, Directeur Général Navigation : En tant que nation maritime importante, la Belgique se veut pionnière dans la décarbonisation rapide du transport maritime. Les défis sont encore nombreux, de nombreuses solutions doivent être trouvées à des problèmes complexes et par de nombreux partenaires différents. C'est pourquoi il est important de créer le bon environnement pour tester les différentes solutions et technologies. Les « couloirs verts » offrent les bonnes conditions pour acquérir l'expérience nécessaire sur les carburants à zéro émission. Aujourd'hui, nous réunissons l'ensemble du secteur maritime belge pour échanger des informations et partager nos bonnes pratiques.”