Trottinettes et monoroues

Les trottinettes et les mono-roues sont deux modes de transport qui ont gagné en popularité ces dernières années. Ceux-ci permettent de réduire les problèmes de congestion, facilitent le transport multimodal et ont un rôle à jouer dans la transition vers une mobilité plus durable.  

La trottinette et le mono-roue font, tous deux, partie de la catégorie des engins de déplacement motorisés : il s’agit de véhicules à moteur à une roue ou plus, qui ne peuvent, par construction et par la seule puissance de leur moteur, dépasser la vitesse de 25 km/h sur une route horizontale.  

Trottinettes 

Les trottinettes sont utilisées de manière privée, mais sont également mises à disposition en tant que service partagé. La première entreprise de trottinettes électriques partagées est née en 2017 aux Etats-Unis, mais le concept s’est rapidement répandu dans de nombreuses autres villes autour du globe, et notamment en Belgique. 

Quel usage ? 

L’enquête BeMob de 2019 sur la micromobilité, menée par le SPF Mobilité et Transports auprès de 2.000 belges, montre qu’1,6% des répondants font usage de trottinettes électriques et qu’1% des répondants se déplacent avec des trottinettes électriques partagées. Toujours d’après l’enquête BeMob, ainsi qu’une étude de Bruxelles Mobilité, les moins de 35 ans sont les principaux utilisateurs de ces engins de déplacement, principalement en milieu urbain, et plus particulièrement en région de Bruxelles-Capitale.  

La fréquence d’utilisation des trottinettes électriques privées varie de quelques jours par semaine (47%) à quelques jours par mois (48%). La fréquence d’utilisation des trottinettes électriques partagées, quant à elle, est plus faible et varie de quelques jours par mois (60%) à quelques jours par an (30%). À titre de comparaison, le vélo électrique privé est utilisé à 59 % quelques jours par semaine.  

Mono-roues 

Le mono-roue est un véhicule électrique qui circule sur une seule roue : il a donc l’avantage d’être peu volumineux.  

Quel usage ? 

Actuellement, le mono-roue est considéré comme un transport de niche. L’enquête BeMob de 2019 indique effectivement que le taux d’utilisation du mono-roue est de 0,1%. Toutefois, des formations existent pour se familiariser avec l’engin, ce qui en promeut l’utilisation. 

Quand utilise-t-on les trottinettes et mono-roues ? 

Les trottinettes et mono-roues se montrent très utiles pour réaliser les premiers et derniers kilomètres d’un trajet (first and last mile), avant ou après avoir utilisé un autre mode de transport. Cet usage facilite les déplacements et encourage l’intermodalité. L’utilisateur peut, par exemple, utiliser son mono-roue ou sa trottinette privée pour se rendre de son domicile à une gare, ou rouler en trottinette électrique partagée pour rejoindre son travail depuis la gare. Cependant, et au vu de la relative nouveauté des trottinettes électriques et des mono-roues, les infrastructures ne sont pas toujours adaptées à leur usage. En outre, ces engins posent parfois question au niveau de la sécurité routière. 

Les trottinettes et mono-roues sont-ils à privilégier ? 

Les trottinettes et les mono-roues ont un rôle à jouer dans la diminution des émissions de carbone du secteur des transports. Néanmoins, pour évaluer leurs avantages, il est important de tenir compte de plusieurs facteurs. 

Pour les entreprises 

Pour évaluer la pollution émise par un moyen de transport, il est nécessaire de considérer l’ensemble de son cycle de vie (construction, distribution, usage, logistique et fin de vie). En ce qui concerne les trottinettes, et selon une étude dirigée par des chercheurs à l’ULB, la construction (incluant son transfert en Belgique, ainsi que la logistique autour du service de partage) représente l’activité la plus polluante du cycle. 

Il est donc important de maximiser la durée de vie des trottinettes. Il s’agit notamment de réduire les actes de vandalisme dont les systèmes de partage sont souvent la cible. En outre, les entreprises de trottinettes partagées ont travaillé sur la durée de vie des modèles qu’elles mettent à disposition. Pour ces entreprises, il est important de réduire l’impact environnemental de la logistique liée à la recharge et repositionnement des trottinettes. Certaines travaillent par exemple sur l’éco-conception de batteries amovibles et s’engagent à atteindre la neutralité carbone. Ces démarches sont encouragées par certaines villes qui prennent ces paramètres en compte dans des licences permettant d’opérer sur leur territoire.  

Pour les consommateurs 

En tant que consommateur, les trottinettes et les mono-roues ne doivent pas être exclusivement employés pour des trajets de petite distance qui pourraient être effectués à pied. La marche reste effectivement le moyen de déplacement le plus écologique, mais aussi le plus favorable du point de vue de la santé.