Seval, ingénieur analyste investissements
Comment es-tu arrivée au SPF Mobilité et Transports ?
Après avoir occupé différentes fonctions dans des secteurs variés, j’étais à la recherche d’un nouveau défi professionnel dans lequel je pouvais valoriser mon expérience tout en travaillant dans une organisation qui est au service de la collectivité. À ce moment, je suis tombée sur une offre d’emploi au Selor pour le recrutement de plusieurs ingénieurs au sein de notre SPF. Étant ingénieur industriel en mécanique de formation, je répondais aux critères pour poser ma candidature et j’ai fait le pas. De plus, la perspective de pouvoir contribuer à soutenir le développement du transport ferroviaire, mode durable et convivial, m’a particulièrement motivée.
Quelles sont tes missions ?
Je travaille depuis 2018 à la DG Politique de Mobilité durable et ferroviaire au sein de la Direction contrats service public ferroviaire, en tant qu’attaché-ingénieur analyste investissements. Avec mes cinq autres collègues du service, je suis chargée du suivi des investissements ferroviaires. Je m’occupe plus particulièrement des dossiers liés au matériel roulant de la SNCB (achat, travaux de modernisation et de révision des trains, etc). Notre travail consiste à réaliser un suivi des projets de la SNCB et d’Infrabel avec une lecture critique des informations que nous recevons notamment via des reportings. Nous vérifions également leur exécution par des visites de terrain, des contrôles de dépenses et des réunions avec les chefs de projet. Nous rédigeons ensuite un rapport trimestriel de suivi que la direction transmet à l’autorité politique. Par ailleurs, j’assure également la coordination de l’analyse des budgets d’investissement des deux entreprises publiques.
Pourquoi aimes-tu ton travail ?
À travers mon travail, j’ai le sentiment de contribuer à la bonne mise en œuvre de projets qui sont utiles dans le quotidien des citoyens. Il me permet de développer des compétences variées et transversales ainsi qu’une expertise plus ciblée avec alternance entre la partie technique et la partie plus administrative dans la gestion des dossiers qui me sont confiés.
Je dispose d’une certaine autonomie et indépendance dans l’organisation de mon emploi du temps tout en respectant les deadlines, ce qui représente un réel avantage dans l’équilibre vie professionnelle-vie privée. J’apprécie particulièrement la bonne collaboration et communication au sein de notre équipe. Le partage de connaissances se fait de manière naturelle entre collègues ainsi qu’avec la hiérarchie qui veille à nous donner un feedback régulier.
Est-il vrai que le secteur privé est plus attractif que le public pour les ingénieurs ?
Le secteur privé reste très attractif pour les ingénieurs mais le secteur public présente de nombreux atouts. Outre les principaux avantages que sont la sécurité de l’emploi, les conditions/modes de travail permettant une certaine souplesse, la fonction publique offre, à ceux qui souhaitent évoluer, des perspectives en termes de mobilité et d’évolution, avec la possibilité de suivre de nombreuses formations. D’un point de vue pécuniaire, les salaires sont assez attractifs puisqu’au SPF, les ingénieurs sont directement recrutés au niveau A2.
Enfin, comme c’est le cas dans d’autres métiers, on constate que les attentes vis-à-vis du monde du travail ont évolué, particulièrement ces dernières années après la ‘crise Covid’. Au-delà de la rémunération et de leur intérêt pour les matières techniques, je pense que les ingénieurs (jeunes ou moins jeunes) accordent aussi plus d’importance au sens de leur travail. Et la fonction publique répond tout particulièrement à cette attente puisqu’elle permet de servir l’intérêt général, de répondre aux besoins des citoyens et d’avoir le sentiment d’être utile au quotidien.