Evelyn, experte administrative

En quoi consiste votre travail ?  

Je suis acheteuse au sein du service Achats du service d’encadrement Budget, Contrôle de gestion et Logistique. J’y suis chargée de suivre les dossiers d’achat de biens, de services et de travaux.  

J'aime aussi me plonger dans des dossiers plus complexes, où mon rôle de modératrice entre notre SPF, nos clients internes et nos fournisseurs me plaît bien. De cette manière, j'affine chaque fois un peu plus mes compétences en matière de communication.   

Qu'est-ce qui vous plaît dans votre travail ?  

Mon travail m'apporte une grande satisfaction car je peux parcourir de manière autonome l'ensemble du processus d'achat de A à Z. Souvent, il s'agit de rechercher le bon article ou le meilleur rapport qualité-prix. En fin de compte, les clients satisfaits sont la cerise sur le gâteau. Depuis que je travaille ici, j'ai pu acquérir beaucoup d'expérience en matière d’achats et de gestion budgétaire au sein de l’administration.    

Je dispose également d'une grande liberté pour développer ma propre méthode de travail et, grâce à de nombreuses formations internes et externes, je peux continuer à me développer et à assumer davantage de responsabilités à plus long terme. 

Pourquoi avez-vous choisi de travailler pour le SPF Mobilité ?  

Auparavant, j'ai travaillé comme experte en sélection au sein du gouvernement flamand, dans le domaine de la Mobilité et des Travaux publics. Le sujet m'a vivement intéressée, mais je n'ai pas pu obtenir de nomination définitive. Pour tirer parti de cette expérience, j'ai rejoint le SPF Mobilité et Transports.  

Quelle est votre expérience quant à l’impact de votre déficience visuelle sur votre travail ? 

Je travaille sur un grand écran, avec un clavier adapté et une loupe d'écran. En outre, les paramètres de mon PC me permettent de tout voir en grand et avec un contraste plus élevé, ce qui rend le travail à l'écran un peu moins fatigant.   

J'ai également la chance d'être bien épaulée par une conseillère professionnelle de la ligue Braille. Elle suit bien ma situation (qui inclut malheureusement la détérioration de mes capacités visuelles) et me donne des conseils concernant l'adaptation de mon poste de travail (tant à la maison qu’au bureau), en me proposant les aides les plus récentes et les plus adaptées, ainsi qu’une bonne manière de travailler sur un PC. De cette façon, je peux faire le même travail que quelqu'un qui n'a pas de déficience visuelle. Cependant, malgré les nombreux outils mis à ma disposition, cela reste souvent très fatigant. Je suis certes comblée, mais toujours très fatiguée après une longue journée de travail. Depuis plusieurs années, je fais donc un 4/5e, qui me permet de mieux récupérer. 

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez et comment les résolvez-vous ?  

Comme ma vue diminuera chaque année un peu plus, je devrai m'adapter, et donc adapter aussi mon travail en conséquence. Au sein du SPF, j'ai eu plusieurs occasions d'opter pour un poste plus approprié par le biais de la procédure de mobilité interne, en tenant compte de mes limitations.   

Bien sûr, la lecture de documents ou l'analyse de tableaux ou de graphiques se fait beaucoup plus lentement chez moi. En outre, les modifications apportées aux applications sur le PC peuvent dans certains cas me perturber très fortement. Mais avec beaucoup de patience et la conviction que tout finit toujours par s'arranger, je garde le moral dans la plupart des cas.    

Comment percevez-vous la culture du SPF à l'égard des personnes handicapées ?  

Au cours de mes premières semaines d'études, j'ai lutté contre un manque d'estime de moi considérable. Les nombreux problèmes médicaux dus à ma déficience visuelle et une série d'errances professionnelles en sont à l'origine. Mais grâce aux très bons conseils de mes collègues et à la confiance de mon chef de service en mes « capacités », j'ai peu à peu retrouvé confiance en moi et satisfaction au travail.  

Au sein de mon service, je ne rencontre absolument aucun problème lié à ma déficience visuelle. Les collègues sont conscients de mon handicap parce que j'en parle aussi très ouvertement et honnêtement.  Ils sont prêts à m’aider sans le prendre de haut. En outre, j'obtiens beaucoup de compréhension lorsqu’un jour, les choses vont moins bien.