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Tempête en mer : nouvelle étude pour améliorer la sécurité autour des parcs éoliens en mer.

Lors de la tempête Eunice en 2022, plusieurs navires en mer du Nord ont rencontré des difficultés. L'un de ces navires, un pétrolier chimique, s'est retrouvé dans un parc éolien et a tout juste évité une collision avec une éolienne. Cet incident a souligné la réalité des risques de collision. Étant donné l'impact potentiel sur la sécurité et l'environnement de tels incidents, le SPF Santé publique et le SPF Mobilité et Transports ont décidé de collaborer à une nouvelle étude visant à prévenir de tels incidents à l'avenir et à limiter les conséquences en cas de problème.

Un nombre croissant d'éoliennes

Environ 8 % de la demande d'électricité belge a été fournie l'année dernière par l'énergie éolienne en mer. Cela représente de l'électricité verte pour près de 2 millions de ménages belges. Cette part devrait encore augmenter dans les années à venir. C'est pourquoi des éoliennes supplémentaires et une île énergétique sont prévues dans la zone Princesse Élisabeth, qui devrait être opérationnelle d'ici 2030. Ainsi, de nombreuses infrastructures seront ajoutées dans notre mer du Nord.

Un défi pour la sécurité

Cependant, l'augmentation des infrastructures en mer du Nord a aussi un revers, car elle peut compromettre la sécurité en mer. En Belgique, l'année dernière, lors de la tempête Eunice, une collision entre un pétrolier chimique et une éolienne a été évitée de justesse. En Allemagne, en avril de cette année, un navire a heurté une éolienne. Les collisions entraînent des dommages matériels, une pollution environnementale et des situations dangereuses pour l'équipage des navires et le personnel des plateformes offshore, il est donc nécessaire de les éviter.

Une étude pour renforcer la sécurité

Il faut donc prendre des mesures supplémentaires pour garantir la sécurité autour des infrastructures existantes et futures dans notre mer du Nord lors de conditions météorologiques exceptionnelles. C'est pourquoi le SPF Santé publique, en collaboration avec le SPF Mobilité et Transports, initie une étude visant à définir ces mesures.

Concrètement, l'étude vise à :

  1. Identifier les navires présentant le plus grand risque de rencontrer des difficultés par conditions météorologiques exceptionnelles, telles que des tempêtes violentes avec des vents de force 10.
  2. Examiner les mesures de diminution pour réduire les risques et prévenir les incidents.
  3. Examiner les mesures d’adaptation pour réduire l'impact sur l'environnement et éviter les pertes humaines en cas d'incident.
  4. Fournir une expertise complémentaire et des mesures pour obtenir une image précise des défis et des options pour la navigation par conditions météorologiques extrêmes dans la mer du Nord belge.
  5. Apprendre de l'approche adoptée dans d'autres pays par le biais d'une étude comparative. Quelles mesures sont prises à l'étranger et quels en sont les effets ?

Pour mener à bien cette étude, le gouvernement fédéral recherche un partenaire. Les spécifications sont disponibles sur la plateforme d'e-Procurement. Les candidats peuvent se manifester jusqu'au 30 août.