Navigation autonome : à quoi doit ressembler un remote control centre ? Notre étude apporte les premières réponses
L’évolution technologique bat son plein, même le transport maritime surfe sur la vague quand il s’agit d’innovation. La navigation autonome en fait partie. Grâce à une nouvelle étude relative à la navigation autonome, la DG Navigation travaille avec ses partenaires sur la navigation de demain.
La navigation autonome est en pleine évolution
Pour certains, les navires autonomes semblent très futuristes. Est-ce réellement possible ? Est-ce vraiment sécurisé ?
Les premiers navires autonomes et semi-autonomes existent déjà, tout comme les premiers fameux Remote Control Centres (RCC) d’où les navires peuvent être suivis et (bientôt) dirigés. Jusqu’à présent, il s’agit de projets à échelle relativement petite avec des navires plutôt petits également, principalement pour la recherche et pour tester les technologies en même temps. À cet égard, la DG Navigation a déjà accordé plusieurs autorisations pour des projets fructueux sur les eaux belges.
La DG Navigation relève le défi des RCC
Toutefois, la législation internationale n’est pas encore au point pour régulariser la navigation autonome. En raison de l’intérêt grandissant pour la navigation autonome, les RCC sont de plus en plus importants. Les tâches effectuées et les responsabilités actuelles sur le navire sont transférées au RCC situé sur la terre ferme ou sont automatisées grâce à l’intelligence artificielle, ce qui amène de nombreux nouveaux défis. Quel matériel doit être mis en place et quelles procédures sont nécessaires dans un RCC pour permettre une navigation autonome sécurisée ? Qui contrôle les RCC ?
À l’aide d’une nouvelle étude, la DG Navigation fait un pas de plus vers le transport maritime de demain. La Belgique dispose de toutes les connaissances requises : les technologies logicielles et les centres de recherches nécessaires au développement de RCC sont dans les mains des compagnies maritimes belges.
Certification des centres de contrôle
La nouvelle étude a été effectuée par la haute école Hochschule Bremen, en collaboration avec la société allemande Humatects GmbH et l’entreprise belge Symbio Concepts & Products SPRL. L’étude sert de base pour pouvoir évaluer l’établissement et l’organisation d’un RCC, et définir les caractéristiques des centres de contrôle sur la base desquelles ils pourront être évalués en vue de leur certification.
De cette manière, des procédures relatives au fret et aux opérations de maintenance sont établies et l’étude évalue le personnel et les postes de travail associés nécessaires au sein d’un RCC. Les aspects relatifs à la sécurité (tant la sécurité physique que la cybersécurité) et la certification des RCC sont aussi largement abordés.
Étude parallèle pour les remote control operators
Parallèlement à cette étude, l’EMSA (European Maritime Safety Agency), en collaboration avec les partenaires de la DG Navigation, mène aussi une étude relative aux compétences requises pour les remote control operators (RCO’s) (qui seront) actifs dans un tel centre de contrôle.
Il est donc évident que le secteur maritime s'oriente vers la navigation autonome. Les deux études fournissent une base pour la législation et la certification internationales. La DG Navigation va collaborer avec ses partenaires pour continuer à évoluer en accordant une grande attention tant à l’innovation qu’à la sécurité.
Vincent van Quickenborne, ministre de la Mer du Nord : « La mer du Nord est un vivier pour l’innovation. Ainsi, depuis juillet 2021, notre mer du Nord est une des premières zones pilotes au monde pour les navires autonomes sans équipage. Nous avons vu le succès du Mahi-2, le premier navire belge fonctionnant à l’énergie solaire ayant traversé l’Atlantique. De nombreuses entreprises belges sont actives dans ce domaine. Des entreprises qui comprennent l’importance de l’innovation et qui investissent dans la collaboration. Grâce à cette nouvelle étude, nous allons pouvoir apporter une contribution nécessaire à l’élaboration d’un cadre règlementaire au niveau international. »