Navigation

Les pays de la mer du Nord unissent leurs forces autour de la navigation autonome

La navigation autonome peut sembler futuriste, mais les premiers navires autonomes naviguent déjà en mer du Nord et sur les voies navigables intérieures. Lorsque des navires de la mer du Nord souhaitent naviguer à l'étranger, cela est rendu difficile par les différentes réglementations en vigueur dans les pays de la mer du Nord. La Belgique, de concert avec le Royaume-Uni et le Danemark, souhaite mieux soutenir le secteur afin de simplifier la voie vers le progrès technologique. Ils ont donc signé une lettre d'intention le 14 septembre afin de collaborer plus étroitement à la navigation autonome en mer du Nord.

Cap sur la navigation autonome

La navigation autonome est en plein développement. Dans la partie belge de la mer du Nord, 10 projets ont déjà reçu une licence depuis 2019 et plusieurs autres sont encore prévus. Il s'agit le plus souvent de tests, mais depuis début 2023, le SPF Mobilité et Transports a également délivré les 2 premières licences commerciales. Les navires autonomes sont déjà utilisés pour l'entretien des parcs éoliens ou la recherche. À l'avenir, ils pourront également transporter des passagers et des marchandises.

Des réglementations divergentes

Actuellement, les pays de la mer du Nord ont des réglementations nationales différentes en matière de navigation autonome, et cela pose des problèmes. Il n'est pas toujours évident, tant pour les pays eux-mêmes que pour l'industrie, de savoir quelles règles s'appliquent à quel endroit. En outre, de plus en plus de projets sont menés au-delà des frontières nationales.

Étant donné que les projets transfrontaliers nécessitent une demande distincte dans chaque pays, les réglementations divergentes entraînent un surcroît d'administration. Cela limite également la flexibilité : un projet ne peut pas naviguer vers un autre pays à la dernière minute, car il doit répondre à des exigences différentes dans ce pays.

Une meilleure coopération

Pour mettre fin à cette situation complexe, la Belgique a signé aujourd'hui un mémorandum d'entente avec le Royaume-Uni et le Danemark. Par cette déclaration d'intention officielle, les pays de la mer du Nord indiquent leur intention de mieux coopérer dans le domaine de la navigation autonome. Concrètement, ils harmoniseront, dans la mesure du possible, leurs réglementations et leurs procédures de demande de permis de navigation. En outre, ils ont convenu d'échanger davantage de connaissances. Par exemple, après chaque projet, ils se réuniront pour échanger des expériences pratiques précieuses. La navigation autonome étant un phénomène très récent, les expériences pratiques sont particulièrement inestimables. Grâce à l'expertise qu'ils auront ainsi acquise, les pays de la mer du Nord pourront contribuer à l'élaboration des politiques au niveau européen et mondial.

La mer du Nord comme terrain d'essai

La Belgique est un acteur important du secteur maritime et souhaite faciliter la navigation du futur. Grâce à ce protocole d'accord, il sera plus facile et plus intéressant pour l'industrie de tester et de déployer des navires autonomes en mer du Nord. La mer du Nord deviendra ainsi un véritable terrain d'essai pour la navigation autonome.

Lisez le Protocole d’Entente complet.