La Belgique poursuit un projet de l’ONU pour un secteur maritime plus sûr
Le Panama et le Costa Rica sont souvent cités en tant que pays à la source du trafic de stupéfiants. La coopération avec ces pays est donc essentielle pour étouffer le crime organisé dans l'œuf. A cet effet, la Belgique a invité, à Anvers, le Panama et le Costa Rica pour leur présenter l'approche belge du problème de la drogue. Une méthode durable d'échange de données a également été discutée.
Un projet de partage de données
Que se passe-t-il si les autorités panaméennes découvrent une personne suspecte à bord d'un navire à destination de la Belgique? En partageant immédiatement cette information, les autorités belges peuvent se préparer à lutter contre les activités suspectes dès l'arrivée du navire.
C'est précisément cette approche qui est au cœur d'un nouveau projet dans lequel la police, les autorités portuaires, les départements maritimes et les services douaniers de Belgique, de Colombie, du Costa Rica et du Panama unissent leurs forces. Avec le soutien de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), ces pays travaillent à la mise en place d'un système d'échange de données durable et efficace. L'objectif final? Une coopération internationale plus étroite et une lutte contre le crime organisé dans le secteur maritime.
Travailler avec les pays sources
Le Panama et le Costa Rica, souvent cités comme pays sources de la criminalité liée à la drogue, ont été invités par la Belgique à Anvers pour se voir présenter les services en charge du problème de la drogue dans les ports et pour trouver ensemble un moyen durable d'échanger des informations. Dans ce contexte, le ministre de la Mer du Nord, Paul Van Tigchelt, s'est entretenu avec son homologue costaricain.
En procédant ainsi, la Belgique n'intervient plus seulement en bout de chaîne criminelle, soit à l'arrivée au port, mais parvient également à contrecarrer les activités criminelles dès la sortie du port. Une bonne coopération avec les pays d'origine est à cet égard essentielle.
Un secteur maritime plus sûr
Cette coopération est nécessaire car les ports jouent un rôle crucial dans le commerce international et sont indispensables pour importer et exporter des marchandises. Mais c'est précisément pour cette raison qu'ils sont souvent utilisés à mauvais escient par des criminels pour faire passer des marchandises ou des personnes en contrebande.
Si le projet s'avère concluant, l'initiative pourrait être étendue à d'autres pays. En partageant des informations sur les situations suspectes, les pays peuvent agir plus rapidement et plus efficacement. Cela permet non seulement de rendre les ports plus sûrs, mais aussi de contribuer à un secteur maritime plus fort et plus sûr dans le monde entier.