Approche cohérente du bien-être des gens de mer
Le 24 septembre, le North European Maritime Authority Medical Group (NEMAM), qui regroupe les autorités médicales nord-européennes pour le secteur maritime, s'est réuni à Bruxelles. Les pays participants ont discuté des moyens d'harmoniser davantage la médecine navale. Dans cette matière, la Belgique a fait deux propositions: normaliser les exigences pour les médecins maritimes et lancer un outil international pour les certificats médicaux numériques pour le personnel navigant.
Au niveau international, de nombreux accords existent déjà pour garantir la sécurité en mer. Une exception est l'application de la médecine navale, où chaque pays établit ses propres normes, ce qui pour les marins et leurs collègues comporte des risques vu que en mer toutes les fonctions sont critiques.
Ceci explique pourquoi dix pays - Belgique, Danemark, Finlande, France, Allemagne, Luxembourg, Pays-Bas, Norvège, Royaume-Uni et Suède - ont constitué ensemble le groupe de travail NEMAM. Ils concluent des accords qui servent de référence pour harmoniser les normes médicales, l'équipement médical et la reconnaissance des médecins maritimes. Le groupe a déjà fait ses preuves dans les défis posés par le covid et le mpox.
"Avec ces dispositions, nous voulons éviter que les personnes qui ont été écartées continuent à consulter d’autres médecins qui les réhabiliteront, se mettant ainsi elles-mêmes en danger mais également tout l’équipage", explique Bart Heylbroeck.
Concrètement, l'équipage des navires belges doit toujours être certifié par des médecins agréés par la Belgique ou d'autres pays de l'EEE (Espace économique européen). Pour que ces règles soient plus largement adoptées, la Belgique a fait deux propositions lors de cette réunion du NEMAM:
- Standardiser les exigences des médecins maritimes afin que la reconnaissance des médecins soit la même partout.
- Lancer un outil international pour la numérisation des certificats médicaux. Actuellement, chaque pays utilise ses propres certificats papier, mais il est difficile pour les autres pays de vérifier qu’ils sont valides. En Belgique, la plateforme numérique Medicert a été lancée à cet effet.
Les pays participants souhaitent également que les résultats de ce groupe de travail soient adoptés plus largement à un stade ultérieur. Après tout, d'autres pays sont naturellement confrontés aux mêmes défis. En concluant des accords au sein d'un groupe plus restreint de pays, il est possible de parvenir plus rapidement à un consensus, qui peut servir de base solide à une diffusion dans d'autres pays.
Le bien-être des marins est une priorité absolue pour la Belgique. C'est pourquoi la DG Navigation a organisé, la Conférence de Bruxelles sur le bien-être des marins le 8 mars dernier dans le cadre de la Présidence belge du Conseil de l'UE. Le travail du groupe NEMAM est l'une des manières dont le SPF Mobilité et Transports concrétise ces bonnes intentions.